Biram Dah Abeïd a été mis sous mandat de dépôt, lundi soir (13 août), à la maison d’arrêt de Dar Naïm, après une longue audition, par le parquet du tribunal de Nouakchott. Deux chefs d’inculpation sont retenues par le ministère public à son encontre à savoir : « incitation à la violence et menace portée sur la vie des personnes », en vertu des articles 32, 33 de la loi 017-16 portant sur la liberté de la presse, article 24 de la loi sur la cybercriminalité.
Le leader abolitionniste avait été arrêté mardi dernier et détenu depuis lors au commissariat de police de Riadh 1, suite à une plainte du journaliste Deddeh Ould Abdellahi pour « diffamation ». Le plaignant avait été entendu en premier lieu et quitté le tribunal sous une forte escorte policière. Depuis l’aube, les militants abolitionnistes avaient rallié dans un premier temps le commissariat de police de Riadh 1 avant d’affluer fortement au parquet de Nouakchott sud quadrillé par un impressionnant dispositif policier.
Biram est tête de liste de la coalition RAG/Sawab à la députation. La CENI avait délivré le jeudi le récepissé définitif à cette liste.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?