Evoquée quelques jours dans les salons cossus des quartiers résidentiels de Nouakchott, une tentative de dialogue a été effectivement notée entre le pouvoir et une partie de l’opposition dite radicale, selon plusieurs sources concordantes interrogées par le Calame.
En effet, une délégation de la majorité composée de Seydina Ali Ould Mohamed Khoubah, ministre de l’Emploi, maître Sidi Mohamed Ould Maham, président de l’Union Pour la République (UPR-principal de la majorité) et Othmane Ould Cheikh Abou El Maali, président de la coalition des partis de la majorité, a effectivement rencontré deux (2) représentants du Forum National pour la Démocratie (FNDU), en vue de tailler bavette.
Des entretiens à l’occasion desquels les envoyés du pouvoir ont exprimé les bonnes dispositions du camp présidentiel, prêt notamment à accepter que deux (2) représentants de l’opposition siègent au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), en vue d’associer le FNDU au contrôle du processus électoral qui pointe à l’horizon.
Par ailleurs, la délégation de la majorité a proposé aux représentants du collectif de l’opposition la signature conjointe d’un texte à travers lequel étaient exposées toutes « les réalisations grandioses» et «les avancées fulgurantes » de la Mauritanie sous le magistère du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Les plénipotentiaires du FNDU ont décliné les 2 « offres ».
Ils ont par la suite réitéré les conditions nécessaires à un climat politique apaisé et un dialogue national inclusif : libération des détenus d’opinion et arrêt poursuites contre les sénateurs, les syndicalistes et les journalistes.
En définitive, une rencontre qui se termine en eau de boudin, conformément aux mœurs et traditions d’un pays, dont la grande caractéristique est une absence totale de la culture du dialogue de la concertation, le seul déterminant restant le rapport de force.
Mais au-delà de cet épilogue, le FNDU maintient l’option d’une participation aux échéances électorales inscrites à l’agenda 2018 et 2019.
Faire le buzz est désormais le souci de tout un chacun. « Faire tendance », comme on dit, c’est-à-dire voir ses avis largement partagés sur les réseaux sociaux. C’est la ruée au plus grand nombre de lectures et de partages ! Au prix de n’importe quoi à tout bout de champ… Des exemples ?