De retour de sa mission de campagne dans certaines localités du Gorgol et du Brakna, le premier ministre et sa délégation qui passaient par Aleg mardi 11 juillet 2017 en venant de Magta Lahjar ont passé dans la capitale du Brakna un très mauvais quart d’heure. Accueilli par le wali mouçaid, le Hakem et quelques responsables régionaux juste au niveau de l’agence de la BCI, le PM a du se résoudre à reprendre la route à cause de la forte mobilisation de plusieurs dizaines de manifestants arborant des banderoles appelant à voter NON au prochain référendum et exprimant leur rejet d’un troisième mandat dont a beaucoup parlé le premier ministre Ould Hademine au cours de sa mission/campagne. Complètement désemparée, la police a procédé à l’arrestation d’une vingtaine de ces jeunes manifestants avant de les relâcher après le passage en trombe de la délégation. Comme dans toutes les autres villes du pays, les divergences entre les hommes politiques appartenant au parti de l’Etat sont un secret de polichinelle. Chacun voulant à travers de petites mises en scène circonstancielles faire croire aux autorités officielles qu’il est le plus populaire. Les petites et incessantes guéguerres des tendances internes au parti/Etat héritées du défunt PRDS suivant les manœuvres de la politique du ‘’pousse toi que je m’y place’’. Comme dans toutes les autres wilayas, les élus : parlementaires, maires et hauts fonctionnaires ‘’désignés’’ sur le dos des populations rompent les amarres et ne reviennent généralement au terroir qu’à l’occasion de nouvelles tentatives de remobilisation des troupes pour leur faire avaler encore et encore des couleuvres .
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?