Faits divers...Faits divers...

3 July, 2025 - 01:26

Meurtre à Nouadhibou

On trouve, au marché de poissons qui jouxte le port artisanal de Nouadhibou, une menuiserie métallique où travaillaient côte-côte deux amis d’enfance… jusqu’à la semaine dernière où un grave différend les a amenés à se disputer violemment. Des proches interviennent pour résoudre le problème. Propriétaire de la majorité du capital investi dans l’atelier, l’un des belligérants accepte le compromis, l’autre le refuse et décide de se retirer de l’affaire. Mais, quelques jours plus tard, il rentre soudain dans la menuiserie pour poignarder et tuer froidement son ancien ami. Des passants ont réussi à le maîtriser et l’ont remis à la gendarmerie.

 

Un récidiviste blesse grièvement un jeune homme

Faut-il encore rappeler la situation sécuritaire à Mellah ? La criminalité y est très élevée, les stupéfiants y pullulent, il n’est pas rare de croiser ou se retrouver nez-à-nez avec telle ou telle bande de malfaiteurs. Le samedi 29 Juin, vers 3 h du matin, deux frères sont sortis de chez eux pour effectuer des achats dans la seule épicerie Kel Chi ouverte la nuit, malgré l'insécurité. Quasiment arrivés à destination, les voilà soudainement entourés par six gaillards puant le haschich. Cinq d'entre eux maîtrisent le plus jeune des frères, tandis que le dernier – le chef apparemment – s’en prend à l’aîné pour lui soutirer son argent de poche et ses téléphones. Mais celui-ci résiste et son assaillant le larde de coups de couteau, avant de s’éclipser avec ses complices. Accroupi auprès de son frère qui s’est écroulé, saignant de toutes parts, le cadet hurle au secours. Des passants appellent la police et la protection civile. Si la première mettra une heure de temps pour arriver, la seconde s’est présentée assez tôt pour prodiguer les premiers soins au blessé, en attendant l’autorisation de l’évacuer en ambulance à l’hôpital où il a pu être sauvé. La police a immédiatement identifié le présumé coupable – Mohamed Lemine ould  Salem, dit Demine, un récidiviste relâché de prison il y a quatre mois, suite à une grâce présidentielle – et s’est rendue, avant l'aube, à son domicile familial. « Il ne vit plus ici », a indiqué son père, « je l’ai chassé à cause de ses activités criminelles ». Ce n’est donc que le lendemain soir, après une traque sans merci, qu’il a été épinglé et placé en garde-à-vue en attendant son déferrement.

 

R.A.S. à Rosso

Comme nous l'avons fréquemment souligné, la ville de Rosso a connu, les six derniers mois, une recrudescence sans précédent de la délinquance et du crime. Meurtres, viols, cambriolages et agressions s’y sont succédé. Les assassinats et viols de la fillette et de la débile mentale hantent encore les mémoires des Rossossois... Interpelées par leur devoir et l’opinion publique, les autorités sécuritaires se sont alors mobilisées pour agir au plus vite. Après avoir arrêté, déféré et écroué en prison les auteurs de ces crimes, elles ont mis en place des patrouilles quotidiennes : la police, jour et nuit, dans tous les quartiers de la ville – surtout dans les marchés – et la gendarmerie dans tous ses environs. La décision du hakem de démanteler ce qu'on appelait « le village » a également beaucoup aidé à rétablir un climat de sécurité. Ces baraquements abritaient en effet le moindre malfaiteur ou trafiquant qui passait à Rosso et servaient également de lieux de rencontres perverses…

 

Mosy