
« Occupants Hébreux, sachez donc que le sang des innocents ne s’efface jamais », a proclamé solennellement le très grand imam Mahfoudh, lors de la prière d’El Fitr à la mosquée du défunt et célèbre mufti Bouddah. Et d’ajouter : « Des dizaines de milliers de morts auxquels il faut ajouter les ensevelis sous les décombres et les blessés, ainsi que d’innombrables destructions matérielles de bâtiments, écoles et hôpitaux ; dans le plus profond désarroi moral des populations palestiniennes. Toutes ces boucheries humaines et ces destructions sont l’œuvre des fils de Satan. Que la malédiction tombe inéluctablement sur eux, s’il plaît à Dieu ! Notre Créateur Allah le Tout Puissant ne laissera pas passer sans conséquences la lâcheté de ces criminels occupants, dans cette sauvage guerre de Gaza. La partie plaignant devant vous, mon Dieu, est en réalité l’Humanité. Elle voudrait savoir jusqu’à quand ces criminels occupants vont continuer à condamner le peuple palestinien dans un abîme d’horreurs, de souffrances, de pertes humaines et matérielles sans précédent dans toute l’histoire du monde contemporain. Chers frères et maîtres en islam, les occupants sionistes ont tout détruit et dénaturé, dans le seul but d’obtenir l’absolution de ce qui ne peut être absout, à savoir le génocide du peuple palestinien. Par la volonté de notre bon Dieu, l’Humanité vengera cette transgression des lois éternelles. » Ainsi le saint homme a-t-il conclu son prêche.
À ces paroles, je n’ai pu m’empêcher de penser à toutes ces catastrophes naturelles et intempéries, comme les gigantesques incendies de Los Angeles ou ces avions qui entrent en collision et s’entrechoquent en plein ciel du pays qui est le plus grand fournisseur de la Sionie en bombes et autres engins de mort et de destruction : les USA. Dans toute l’histoire de l’Humanité, même durant la deuxième guerre mondiale, il n’y a jamais eu dans un endroit aussi restreint un tel abîme de souffrances et de pertes humaines, creusé au nom de conceptions racistes, aujourd’hui si cruellement revisitées par des sionistes fanatiques, ultranationalistes et extrémistes.
La politique de l’espace vital chère à Hitler, Netanyahou et Trump
À l’origine de la seconde guerre mondiale, Hitler jugea que l’Allemagne n’était pas assez grande pour le 3éme Reich et occupa, au nom de son « espace vital », l’Autriche, la Rhénanie, la Tchécoslovaquie, la Belgique, la France, ainsi que plusieurs autres pays. Lors d’un point de presse, Donald Trump posa son stylo au milieu du bureau ovale, en disant que celui-là représentait « la trop petite » Sionie perdue au Moyen-Orient et qu’il fallait donc l’agrandir en confisquant les terres palestiniennes.
Pourtant il ne manque pas de pays moyen-orientaux disposant de moins d’espaces que la Sionie: le minuscule Bahreïn n’occupe que 660 km2, quatre fois moins que celle-là qui en détient 22 000 ; le Koweït, 800km2 ou le Qatar, 11 000. Chaque jour des palestiniens meurent par dizaines et même par centaines parfois, sous les bombardements ou la famine. Gaza est assiégée, rien ne peut y rentrer, rien ni personne ne peut en sortir. Ceux qui échapperont au massacre seront forcés de partir en exil et la Sionie pourra alors récupérer les territoires arrachés à leurs propriétaires, accomplissant ainsi un nouveau pas vers son « grand Israël ».
C’est ce que croit Netanyahou qui ne pouvait espérer cela d’aucun autre président américain. Sa politique n’a aucune base juridique mais Donald Trump se moque du Droit international. Et pourtant : l’Organisation des Nations Unies avait bel et bien voté la partition de la Palestine en deux États – l’un palestinien et l’autre sioniste – et même aujourd’hui, sur les 197 pays qui forment l’ONU, 193 soutiennent toujours cette décision.
La politique de la terre brulée
Plus de 120.000 tonnes de bombes ont été larguées sur Gaza en 16 mois de guerre. Ce qui dépasse largement en puissance et en horreur les deux bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Plus de 60.000 sont décédées suite à ces violences aveugles, sans distinction d’enfants, de femmes et de personnes âgées. À cela il faut ajouter des milliers de morts ensevelis sous les décombres et plus de 140.000 blessés dont la plupart se retrouvent aujourd’hui handicapés : amputés, estropiés ou aveugles victimes du phosphore et d’autres armes interdites par le Droit international.
Et comme si cela ne suffisait pas, les occupants sionistes utilisent la famine et la soif en armes de guerre. Mais le plus choquant en tout cela, c’est la disproportion des moyens. Bombardiers F15, F16, F35 détruisant tout sur leur passage, d’une part, et, d’autre part, combattants juste armés individuellement.
La propagande des Sionistes experts en mensonge
Bien avant la fondation de leur État en Novembre 1947, les premiers immigrés sionistes hurlaient sur tous les toits leur slogan « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Quelle mauvaise foi ! Les Palestiniens dont les ancêtres se sont battus durant toutes les croisades moyenâgeuses n’ont cessé de défendre leurs terres et la mosquée Al Aqsa. Autre aberrant mensonge : l’armée sioniste serait « la plus humaine au monde ». Mais les faits, là encore, parlent d’eux-mêmes : c’est une armée du crime, du génocide, de l’apartheid et de lâcheté. Cette odieuse tromperie est une insulte à l’intelligence humaine.
Les occupants sionistes n’ont aucun respect envers la vie de ceux qu’ils appellent les « goyims ». À commencer par les moins armés pour se défendre. Les exemples de ces vilenies abondent. Un jour du mois de Mars 2024, un groupe de cinq jeunes adolescents marchaient tranquillement en direction du centre de Gaza. Aucunement armés, ils ne pouvaient constituer de menace pour personne. Mais voilà qu’un missile vint subitement les frapper : quatre d’entre eux furent instantanément pulvérisés et la poussière de leurs lambeaux tomba de part et d’autre. Mortellement blessé, le cinquième put se relever mais un second missile le transforma en cendres.
Une jeune adolescente dit à sa mère : « Maman, soulève-moi les pieds, je ne les sens plus, ça doit être l’effet de l’anesthésie ». En fait, elle venait à peine de se réveiller, après avoir perdu connaissance sous les décombres de l’hôpital qui venait juste d’être frappé par un bombardement, et n’avait pas encore réalisé ce qui lui était arrivé. La mère éclata en sanglots irrépressibles. Soupçonnant quelque chose de grave, la fille glissa sa main sous le drap et s’aperçut que ses jambes n’étaient plus là. « Jamais je n’aurais pu penser qu’il me faudrait un jour des béquilles pour marcher », dit-elle.
Pétillant de vie, le jeune Omar jouait souvent au ballon. Jusqu’à ce jour où il perdit la vue sous l’effet de bombes incendiaires. Un médecin sans frontières lui demanda ce qu’il lui était arrivé. « Mes yeux m’ont précédé au Paradis », répondit-il simplement, « et je les retrouverai un jour, incha Allah ! » Un autre exemple, encore ? Zaïd avait deux petits garçons, Mouna et Ahmed, à qui il apportait souvent des gâteaux, avant la guerre. Mais, ce jour-là, il était rentré bredouille, craignant les snippers qui tiraient sur tout ce qui bougeait. « Rentrez à la maison, rentrez à la maison ! », leur cria-t-il. Trop tard ! Les balles crépitaient de partout. Et quand le silence revint, c’est sans plus de vie qu’on retrouva au sol les corps inanimés du père et de ses enfants. Droit des Sionistes à se défendre ? Ils feraient mieux de quitter les territoires qu’ils occupent plutôt que s’acharner sur des civils, en appliquant des sanctions collectives.
Depuis les temps pharaoniques et babyloniens, certains juifs n’ont cessé de se distinguer par leur duplicité. C’est pourquoi ils ont toujours été chassés et persécutés, contraints à aller d’exode en exode. De nos jours encore, Netanyahou a renié la première partie de l’accord qu’il avait pourtant signé à Doha. La suite leur sera-t-elle une nouvelle fois fatale ? Certes ils sont encore soutenus par leur partenaire Donald Trump… mais c’est un sacré trompeur (1), lui aussi. Les bombes que leur refusait Joe Biden, Trump les a autorisées, lui qui n’avait cessé de se présenter, durant toute sa campagne présidentielle, en candidat de la paix, notamment au Moyen-Orient. Devenu président, le voilà devenu champion de la guerre à outrance, par « Sionie » interposée. Mais, patience, la vérité finit toujours par triompher…
Lehbib Brahim
-------------------------------
(1) Et pieuvre tentaculaire, de surcroît, qui ne se développe qu’en certains glauques fonds marins. Au premier aspect, cette pieuvre humaine offre une physionomie plate et blanchâtre qui ne trahit certes rien de vénéneux… mais dont les encres noires se révèlent toujours lorsqu’elle se sent menacée. Serait-ce dire qu’en dépit des apparences, la fin de ce monstre – et donc aussi celle de ceux qu’il prétend défendre – approche ?