Fin de la saga judiciaire de Weddady et de la famille Cheikh Ayah: L’affaire et ses rebondissements

25 February, 2025 - 18:46

Tout a commencé avec une série de posts sur Facebook-live dans lesquels le journaliste d’investigation et blogueur Abderrahmane Weddady émit des hypothèses sur la fortune de la famille  vénérée de Cheikh Ayah et interpella les autorités judiciaires à ouvrir une enquête à ce sujet.
S’estimant diffamée, la famille déposa une plainte contre le journaliste par l’intermédiaire de leur fils cadet Cheikd Taleb Bouya.
L’affaire suscita une large controverse au sein de l’opinion publique entre les partisans de deux camps.
Face à l’ampleur suscitée par cette affaire, le ministre de la Justice ordonna l’ouverture d’une enquête à la mi- Septembre sur les «faits supposés contraires à la loi », sans toutefois exiger la mise en application des mesures liées à l’enquête préliminaire.
Une commission sécuritaire et judiciaire fut alors crée sous l’autorité du Procureur Général de la Cour d’Appel de Nouakchott-Ouest, et comprenant entre autres, des officiers de Police et un expert de la Banque centrale.
Interrogé sur les faits, le journaliste déclara qu’il avait « présenté suffisamment d’arguments et de preuves pour réfuter la plainte qu’il qualifia de malveillante».
Poursuivant son enquête, la Commission procéda à l’audition des personnes concernées par l’affaire, dont les gérants de quatre bureaux de change.
A l’issue de ses investigations, ladite commission publia un communiqué signé du Procureur de la République qui conclut à l’absence de preuves justifiant les allégations de narcotrafic et de blanchiment d’argent portées contre l dite famille.
Par la suite, le journaliste Abderrahmane Wedday fut déféré  devant le Procureur de la République de Nouakchott-Ouest qui l’inculpa des chefs de: falsification et de diffusion de fausses informations par le biais d’un système informatique  dans le but de porter atteinte à autrui. Le tout sur la base de la loi no 2016/07 du 20 Janvier 2016, portant répression de la cybercriminalité. Il renvoya ensuite le dossier devant la chambre pénale du Tribunal de la Wilaya de Nouakchott-Ouest. Les deux parties furent alors convoquées à l’audience publique du Tribunal correctionnel, tenue le 11 Février dernier.

Retrait de la plainte devant le tribunal

Devant le Président du tribunal correctionnel, la  famille Cheikh Ayah déclara le retrait de sa plainte contre le journaliste Abderrahmane Weddady, faisant ainsi preuve de de pardon  et de réconciliation. Quant au journaliste, il se défendit d’avoir mis en cause nommément la famille Cheikh Ayah.
Après avoir interrogé le journaliste sur les faits en présence de son avocat Me Ebbety et écouté le réquisitoire  du procureur de la République, le tribunal mit l’affaire en délibéré. Compte tenu du retrait de la plainte, le tribunal correctionnel pourrait éventuellement relaxer le journaliste ou prononcer contre lui une peine avec sursis. Dans les deux cas, l’affaire est  close.

 

                                    Mohamed Bouya ould Nahy