La Mauritanie va corser sa législation en faisant du détournement des deniers publics et de la corruption des infractions criminelles dont la répression emporte de lourdes peines.
A la lumière des dispositions actuelles du Code Pénal (CP) ces faits sont des délits.
Cette annonce a été faite mardi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, en marge de la célébration de la journée mondiale de la corruption.
Répondant à la question d’un journaliste, le chef de l’Etat mauritanien a réaffirmé une orientation claire dans ce sens: « notre combat contre la gabegie n’est pas un slogan. La lutte contre ces maux va se poursuivre et s’intensifier.
Un projet de loi renforçant les peines à l’encontre les personnes reconnues coupables de détournements de deniers publics et de corruption sera très prochainement présenté devant le parlement.
Les auteurs de ces infractions seront poursuivis et condamnés à des peines criminelles une fois leur culpabilité établie par la justice. Les nouvelles dispositions seront appliquées avec toute la rigueur nécessaire à la bonne gouvernance ».
Dans le dernier classement de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) établi par l’ONG Transparency International, signale-t-on, la Mauritanie occupe le 124é rang mondial sur un total de 175.
Début 2014, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre d’une Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption avec une implication de tous les segments de la société.
Quant à l’opposition, elle dénonce régulièrement « des scandales » dans la gouvernance économique et les impute à des cercles proches du pouvoir.
Après les ponts dits de l’Amitié, Taazour et El Haye Sakine, dont Nouakchott avait tant besoin pour désengorger une circulation devenue infernale, le président de la République a inauguré la semaine dernière plusieurs infrastructures, notamment la deuxième phase du projet Aftout ech-Charghi, une école dédiée aux métiers des mine